Centre Interculturel Franco-Chinois est une association loi 1901. Elle a pour but de favoriser l’accueil, les échanges et les rencontres interculturelles franco-chinoises et internationales; de promouvoir, consolider, renforcer et aider les échanges entre les peuples de France et de Chine dans tous les domaines et notamment en matière culturelle, artistique, humaine et scientifique, le tout en France ou à l'étranger.
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Mont Saint-Michel is a rocky tidal island and a commune in Normandy, France. It is located approximately one kilometre (just over half a mile) off the country's north-western coast, at the mouth of the Couesnon River near Avranches. The population of the island is 41, as of 2006. The island has been a strategic point holding fortifications since ancient times, and since the 8th century AD it became the seat of the Saint-Michel monastery, from which it draws the name.
Le Mont-Saint-Michel est une commune française située dans le département de la Manche et la région Basse-Normandie qui tire son nom d’un îlot rocheux consacré à saint Michel où s’élève aujourd’hui l’abbaye du Mont-Saint-Michel.
L’architecture du Mont-Saint-Michel et sa baie en font le site touristique le plus fréquenté de Normandie et le deuxième de France (après l'Île-de-France) avec plus de 3 000 000 visiteurs chaque année (3 250 000 en 2006 ). Une statue de saint Michel placée au sommet de l’église abbatiale culmine à 170 mètres au-dessus du rivage. Élément majeur, l'abbaye et ses dépendances sont classés au titre des monuments historiques par la liste de 1862 (60 autres constructions étant protégées par la suite) ; la commune et la baie figurant depuis 1979 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
La réserve naturelle de la vallée de Jiuzhaigou est située dans le Xian de Jiuzhaigou placé sous la juridiction de la préfecture autonome tibétaine et qiang d'Aba dans la province chinoise du Sichuan. Elle doit son nom (ravin aux neuf villages) aux neuf villages tibétains qui y sont disséminés. Elle est particulièrement renommée pour la beauté de ses chutes d'eau et de ses lacs. Selon la tradition tibétaine, un dieu offrit un miroir à la déesse qu'il aimait. La déesse laissa tomber le miroir, qui se brisa en 118 morceaux, formant autant de lacs. Pour les Chinois, la vallée de Jiuzhaigou constitue un lieu magique, à nul autre pareil.
La vallée a été incluse dans la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992, et est devenue réserve de biosphère en 1997. La réserve protège 720 km² de ce que les Nations Unies considèrent comme « la forêt tempérée possédant la plus grande diversité biologique au monde ».
Dans cette région du plateau tibétain, le calcaire d'un ancien plancher océanique constitue l'élément géologique principal. Sa dissolution donne aux eaux leur nuance émeraude ou turquoise, au gré de la lumière du jour, ou renforce le miroitement d'un ciel azuréen. Des avalanches ont interrompu le cours des rivières pour former les lacs
Le plateau Tibétain est un vaste plateau situé en Asie centrale, au Nord de l'Himalaya. Il a été créé par la collision des plaques indienne et eurasienne qui ont pris en étau les plaques de Qiantang et de Lhassa au cours du Cénozoïque. Constituant une des plus grande structures topographique de la Terre, il a d'importants effets climatiques régionaux (aridité du plateau lui-même, mousson) et mondiaux (circulation atmosphérique mondiale). Le palier le plus élevé, d’une altitude moyenne de 4 500 m, englobe, au sud-ouest, le haut plateau montagneux et désertique du Tibet, au sol gelé en profondeur (permafrost), qui s’étend sur la région autonome du Tibet et sur une partie des provinces du Qinghai, du Sichuan et du Gansu. Il est bordé par l’Himalaya au sud, le Pamir et le Karakorum à l’ouest, les monts Kunlun, les Altun shan et les Qilian shan au nord, et les « Alpes » du Sichuan au sud-est. Les principaux fleuves d’Asie orientale et méridionale (Indus, Gange, Brahmapoutre, Mékong, Yang-tseu-kiang, Huang he, Salouen) y prennent leur source.
Ces vastes terres venteuses, reculées et inhospitalières sont longées par la plus haute des chaînes montagneuses du monde : l'Himalaya. On y trouve des animaux étonnants : des yacks sauvages, des léopards des neiges, des antilopes, des grues à col noir...
Les Tibétains entretiennent une relation étroite et harmonieuse avec leur environnement. Leur culture est le résultat de plus de mille ans de bouddhisme et de croyances chamaniques.
Le tai-chi est une discipline corporelle d’origine chinoise comportant un ensemble de mouvements continus et circulaires exécutés avec lenteur et précision dans un ordre préétabli. Il met aussi l’accent sur la maîtrise de la respiration. La pratique vise entre autres à améliorer la souplesse, à renforcer le système musculosquelettique et à maintenir une bonne santé physique, mentale et spirituelle. Selon ses adeptes, grâce à son côté méditatif et à l’extrême précision des gestes, le tai-chi permettrait d’apaiser le mental et d’améliorer la concentration, la vivacité d’esprit et la mémoire. Il favoriserait aussi une meilleure prise de conscience de soi et de son environnement et contribuerait à harmoniser le Qi.
Une branche de la médecine chinoise
Le tai-chi est aujourd’hui considéré comme une « gymnastique énergétique globale ». Notons que le Qi Gong se distingue du tai-chi par ses mouvements plus courts et isolés qui peuvent parfois être exécutés en position couchée, tandis que le tai-chi est essentiellement pratiqué en posture verticale.
Une technique de combat secrète
Au cours des siècles, la société chinoise, régulièrement menacée par des guerres frontalières et intérieures, a développé une solide tradition martiale. Le tai-chi était au départ une technique de combat transmise oralement, de maître à élève, dans le plus grand secret au sein de familles de paysans. Son origine demeure difficile à déterminer, histoire et mythe étant inextricablement liés. Toutefois, plusieurs auteurs accordent à Zhang Sanfeng, un moine chinois ayant vécu au XVIe siècle (ou peut-être au XIIe siècle), d’avoir créé les 13 postures de base du tai-chi. On dit que Sanfeng se serait inspiré d’un combat entre un oiseau et un serpent pour concevoir les enchaînements. Le serpent aurait triomphé grâce à sa lenteur, à sa souplesse et à ses mouvements arrondis qui donnèrent peu d’emprise à son adversaire.
De technique de combat à gymnastique
Au fil des années, la technique du tai-chi s’est beaucoup simplifiée et adoucie, même si certains maîtres ont continué à transmettre les notions martiales traditionnelles (par exemple, la connaissance des points vitaux mortels). En 1976, lors de la réouverture des universités en Chine, on a assisté à un changement majeur. Le tai-chi est alors devenu une discipline accessible à la masse et enseignée dans les programmes d’éducation physique universitaires. Il a perdu en grande partie sa composante énergétique (travail du Qi). Pour sa part, le Qi Gong s’est intégré aux programmes de médecine. Les 2 disciplines ont cependant conservé une visée thérapeutique. De nos jours, des millions de Chinois pratiquent quotidiennement le tai-chi, en particulier les aînés, mais plusieurs s’y adonnent pour des raisons de développement intérieur, qui vont bien au-delà de l’entraînement physique. Il a été introduit en Amérique du Nord au début des années 1970.
Ralentir avant tout
Le tai-chi ne s’apprend pas en deux temps, trois mouvements... Il nécessite persévérance, rigueur et assiduité si l’on veut bénéficier de ses effets positifs. On recommande de s’exercer de 15 à 20 minutes, 2 fois par jour. Selon Francine Tellier1, une maître de tai-chi formée en Chine, la difficulté initiale pour les débutants est d’apprendre à ralentir. En effet, c’est l’extrême lenteur d’exécution qui permet de déceler les blocages et de sentir le courant énergétique. De plus, la prise de conscience du transfert, lent et précis, du poids du corps d’une jambe à l’autre et le jeu d’alternance des bras et des jambes concrétisent parfaitement la pensée chinoise basée sur l’équilibre dynamique des forces du Yin et du Yang.
Vlady Stévanovitch2, qui a élaboré sa propre méthode, affirme que c’est en observant la position des mains que l’on peut déterminer la qualité des mouvements du pratiquant. Durant les enchaînements, ce sont les mains qui guident les déplacements et qui captent et dirigent l’énergie afin que le corps trouve son appui dans le Tan Tien, le centre de gravité situé un peu en bas du nombril. L’essence du tai-chi réside dans la recherche de l’équilibre des deux pôles de l’énergie, le Yin, issu de la terre, et le Yang, issu du ciel.
Tai Ji, Tai Chi, Taichi, Quan, Chuan?
En 1958, lors de l’instauration du pinyin (le système de transcription phonétique de la langue chinoise), c’est la graphie Tai Ji Quan qui a été adoptée. Depuis, plusieurs autres ont été approuvées, par exemple tai-chi, taï chi, taichi et tai-chi-chuan.
L’expression Tai Ji Quan se compose de 3 idéogrammes, dont les deux premiers signifient littéralement « faîte suprême » et incluent à la fois des notions d’équilibre dynamique et de but à atteindre. Le troisième caractère, Quan, signifie « poing » ou « combat à mains nues », et incorpore la dimension des arts martiaux. Les 3 caractères peuvent donc se traduire par combat suprême avec un adversaire ou avec soi-même.
Le Qi Gong se différencie principalement du tai-chi par la place prépondérante qu’il accorde à la maîtrise de « l’énergie vitale ». En effet, le mot Qi, dans Qi Gong, désigne le flux énergétique omniprésent qui anime toute chose, et qui est l’un des concepts fondamentaux de la Médecine traditionnelle chinoise. Gong voulant dire travail ou entraînement, le Qi Gong est une pratique qui consiste à entraîner le Qi, c'est-à-dire le mobiliser, le renforcer, l'accroître, l'épurer, l'équilibrer et le faire circuler harmonieusement dans le corps et l'esprit.
Rappelons qu’outre l'entraînement énergétique constitué du tai-chi et du Qi Gong, la MTC comprend 4 autres pratiques : la diététique chinoise, l'acupuncture, la pharmacopée chinoise et le massage Tui Na. Notre fiche Médecine traditionnelle chinoise donne plus de détails sur le Qi et la MTC en général.
Maîtriser le Qi par le corps
La pratique régulière du Qi Gong est destinée à renforcer et assouplir la structure musculosquelettique du corps et à optimiser les fonctions de l'organisme, dans le but d'entretenir la santé et de promouvoir la longévité. Dans le cas de maladies, elle peut participer à la guérison. En favorisant la concentration, le Qi Gong serait aussi bénéfique dans de multiples domaines : professionnel, sportif, artistique ou éducatif. Il existe également des exercices conçus spécifiquement pour préserver et renforcer l'énergie sexuelle.
Par le contrôle du corps, de la respiration et de la pensée, les adeptes du Qi Gong peuvent aussi apprendre à percevoir leur énergie vitale, à la concentrer et à la diriger le long des trajets d'énergie (les méridiens de l'acupuncture). Ils pourraient même en venir à absorber directement le Qi de la terre, du ciel ou de la nature. Pour pratiquer le Qi Gong, on utilise :
Des mouvements très diversifiés et généralement très lents, ou des enchaînements de mouvements.
Des postures immobiles, tenues un certain temps.
Des étirements et des ondulations.
Des exercices respiratoires, entre autres par la récitation continue de sons sans signification, comme Soo Soo Ma Di Di Di Si ou Wa Na Wat Da Wa Si1.
Une grande attention mentale.
La visualisation et la méditation.
Mentionnons que les exercices de Qi Gong sont composés de mouvements plus courts et isolés que ceux du tai-chi. De plus, ils peuvent parfois être exécutés en position couchée, tandis que le tai-chi est essentiellement pratiqué à la verticale.
Une connaissance approfondie de la Médecine traditionnelle chinoise n'est pas indispensable à la pratique du Qi Gong, mais certaines notions sont utiles pour une pratique personnelle avertie.
On peut s’en tenir à considérer le Qi Gong comme une gymnastique, et en retirer de nombreux bénéfices; mais ce serait passer à côté de beaucoup de ses vastes possibilités. Les enseignants de Qi Gong, par contre, doivent avoir une excellente compréhension de la MTC afin d'orienter les pratiquants vers les exercices appropriés à leur état.
Une marche vers la santé, pas un traitement miraculeux
Le Qi Gong n’est pas constitué de recettes miracles susceptibles de guérir spécifiquement telle ou telle maladie. Mais une pratique assidue permettrait d’activer la puissante force soutenant les mécanismes autonomes de guérison de l'individu. Ainsi, une même classe de Qi Gong pourrait regrouper des personnes qui veulent se maintenir en forme, d'autres qui cherchent à se libérer du stress et d'autres encore qui souffrent d’une maladie particulière.
Selon ses praticiens, la pratique régulière permettrait entre autres les applications suivantes : Prévention. Promouvoir la souplesse, la détente, la relaxation, la gestion du stress, l’équilibre psychosomatique, une meilleure vitalité, la prévention des maladies, l’entretien de la mémoire et un meilleur sommeil. Approche curative. Améliorer la santé des personnes souffrant, entre autres, de maladies cardiovasculaires, d'hypertension, d'insomnie, de déficit oculaire, de diabète, de paralysie, de maladies dégénératives, de déficit profond de l'immunité, d'asthme et d'hypercholestérolémie. Épanouissement sportif. Augmenter la qualité du contrôle, l'endurance, la respiration et la capacité de propulsion soudaine. Développement personnel. Moduler la réponse émotionnelle et l'adaptation au stress psycho-émotionnel ou affectif. Favoriser, tant chez l'adulte que chez l'enfant, la mémorisation, l'effort intellectuel, l'imagination et la créativité. Ouverture spirituelle. Favoriser le développement de certaines qualités, comme le calme, la sérénité et le lâcher-prise.
Émettre du Qi pour guérir des malades
Dans son application médicale, le Qi Gong est de deux natures : il y a celui que l'on pratique soi-même sous forme d’exercices (Qi Gong Yang Sheng) et celui qui peut être appliqué sur un malade par un praticien (Qi Gong Waiqi). Dans ce cas, un maître ayant atteint une très grande expertise pourrait non seulement émettre du Qi, mais l'orienter spécifiquement sur un organe malade. Des récits rapportent que de telles personnes peuvent anesthésier des patients pour une chirurgie, réparer des blessures et même soigner un cancer.
Des chercheurs ont d’ailleurs mesuré un champ magnétique jusqu’à 1 000 fois supérieur à la normale au bout des doigts des intervenants, au moment de l'émission du Qi2,3. Dans une étude publiée en 20044, les auteurs mentionnent que même s’il y a encore des gens qui nient la possibilité que du « Qi » puisse être émis par un humain, la plupart des scientifiques impliqués dans ce domaine considèrent qu’il s’agit désormais bel et bien d’une réalité. Selon eux, il est clair que des gens expérimentés peuvent émettre une forme de bioénergie (qu’on peut appeler Qi) produisant des effets physiques, chimiques et biologiques mesurables. Par exemple, dans une étude en laboratoire effectuée en 20095, des praticiens ont projeté du Qi sur des cultures de bactéries E. Coli. Ils ont faut augmenter ou diminuer, selon leur intention, la croissance des bactéries comparativement aux échantillons témoins.
De plus en plus de chercheurs tentent de percer de manière scientifique les mystères du Qi6. Certains ont constaté qu’il pourrait être perçu par des gens entraînés, jusqu’à 100 m de distance8. Ils ont même suggéré quelle pourrait être la longueur d’onde d’un « faisceau » de Qi. Pour d’autres détails au sujet du Qi émis pour guérir, voir l’entrevue Le Qi Gong, un allié de la médecine moderne? dans la section Plus d’info.
Selon la perspective de l'énergétique chinoise, tous les « guérisseurs » émettent du Qi, quel que soit le nom qu'on donne à leur approche. Les pratiques des guérisseurs sont théoriquement interdites en Occident, mais elles sont plus ou moins tolérées parce que considérées comme anodines ou fantaisistes (puisque le praticien ne touche même pas son patient). Il importe toutefois que les guérisseurs n’incitent pas leurs patients à refuser les traitements médicaux classiques.
Une science venue du Tao
Il existe 3 principales écoles de Qi Gong. Elles ont des pratiques similaires et partagent une base commune, la conception taoïste de l'équilibre du Yin et du Yang. Elles se distinguent toutefois par l’accent qu’elles mettent soit sur l’aspect :
- spirituel, l'objectif étant surtout de libérer l'esprit;
- martial, dont certaines pratiques, plus proches du tai-chi, sont appelées « boxe avec l'ombre »;
- ou médical.
Le Qi et ses innombrables manifestations sont étudiés en Chine depuis au moins 3 000 ans. Les personnes ayant acquis une grande maîtrise martiale du Qi seraient capables, semble-t-il, de terrasser un adversaire sans le toucher ou posséderaient une résistance physique hors du commun. En Chine, il arrive de voir certains « maîtres » monnayer ces capacités inhabituelles dans des foires... D'autres auraient développé une maîtrise médicale et seraient capables de guérir des personnes gravement malades. Après plusieurs années d'interdiction de toute forme de Qi Gong par le régime communiste, la Chine fait aujourd'hui la promotion de ces exercices de santé auprès de sa population et dans les hôpitaux. C'est grâce, en bonne partie, aux moines taoïstes que la connaissance profonde du Qi aurait été maintenue vivante et pourrait encore être apprise.
Le massage Tui Na diffère des techniques de massage occidentales, surtout à cause du concept énergétique sur lequel il repose (harmonisation du Qi), mais également en raison de la multiplicité des types de manipulations. En effet, le praticien utilise une grande diversité de techniques variant selon les zones à traiter, le genre de déséquilibre, l’âge et la constitution de l’individu. Le thérapeute compte donc sur plus de 300 manipulations différentes, rigoureusement classées selon leur forme, leur force et leur fonction. Il les exécute généralement avec ses membres supérieurs (doigts, paume, main, poignet, avant-bras ou coude), mais il arrive qu’il utilise ses genoux, ses pieds, voire son crâne. Selon nos critères occidentaux, le Tui Na se classerait dans la catégorie des massages plutôt dynamiques.
Le massage Tui Na se compose de plusieurs techniques particulières. Voici les principales.
L’enroulement pour traiter les tissus mous et les lésions articulaires et musculaires.
La digipuncture (ou acupression) qui procède par stimulation des points d’acupuncture pour traiter les maladies internes.
La méthode Nei Gung prônant la pratique d’exercices énergétiques et de techniques de massage visant à revitaliser l’organisme.
Les manipulations s’appliquant au système musculosquelettique pour traiter les troubles articulaires et les douleurs nerveuses.
Détente, mais surtout thérapie
Le Tui Na, en tant que modalité thérapeutique, est normalement prescrit à la suite de l’établissement d’un bilan énergétique par un docteur en médecine chinoise. Le Tui Na agit sur les différentes parties et fonctions du corps, même internes. Il élimine les blocages et stimule les capacités d’autoguérison de l’organisme. Il favorise la circulation sanguine et énergétique et contribue à diminuer la douleur. Souvent employé en combinaison avec d’autres thérapies de la MTC, le massage chinois est utilisé pour soulager un grand nombre de maux courants (rhume, migraine, constipation, nervosité) et d’affections liées au système musculosquelettique (tendinite, bursite, douleurs articulaires).
On peut aussi y avoir recours simplement comme massage de détente ou pour une « harmonisation énergétique ». Une séance typique se déroule sur une table de massage ou un matelas posé au sol, sur une personne habillée de vêtements confortables.
Une vieille histoire
Le Tui Na fait partie de la culture chinoise depuis des millénaires. Des inscriptions trouvées sur des os et des carapaces de tortues révèlent qu’on l’utilisait pour soigner les enfants et les troubles digestifs des adultes. Il fut interdit durant la révolution communiste, de 1911 à 1949. Un grand nombre d’écrits ont alors disparu et ce sont les couches populaires qui ont maintenu la pratique. En 1949, lors de l’avènement de la République populaire de Chine, le Tui Na a été réintégré avec les autres disciplines de la Médecine traditionnelle chinoise. En 1950, le premier programme de formation en Tui Na fut mis sur pied; il durait 2 ans. Depuis 1974, l’enseignement dure 5 ans.
En Occident, le Tui Na est probablement la branche la moins connue de la Médecine traditionnelle chinoise. Au Québec, Bernard Côté, un grand spécialiste de la médecine chinoise décédé en 2001, a enseigné le Tui Na à partir des années 1980.
Le Jour de Qingming au bord de la rivière (traditionnel : 清明上河圖 ; simplifié : 清明上河图 ; pinyin : Qīngmíng Shànghé Tú) est le titre de plusieurs peintures monumentales ; la version d'origine est généralement attribuée à Zhang Zeduan (1085-1145), artiste sous la dynastie des Song. Cette représentation saisit la vie quotidienne des gens de la période Song, dans la capitale de l'époque, Bianjing, aujourd'hui Kaifeng. Le thème célèbre l'esprit festif et l'agitation profane du Festival de Qingming plutôt que les aspects rituels comme le balayage des tombes et les prières. Peinte sur un rouleau à main, l'œuvre dévoile le mode de vie de toutes les classes sociales, du plus pauvre jusqu'au plus riche, ainsi que les diverses activités économiques se déroulant tant à la campagne qu'à la ville. Elle donne un aperçu des vêtements et de l'architecture de l'époque. Comme création artistique, elle a été vénérée ainsi que copiée et réinterprétée par des artistes des dynasties ultérieures. Cette peinture est célèbre en raison de la précision géométrique des bateaux, ponts, magasins et scènes représentés. Cette renommée lui a valu l'appellation « La Joconde de Chine ».
À l'instar de la Joconde, le rouleau de Qingming a été maintes fois vendu et revendu, avant de redevenir propriété de l'État. Il est également réputé sur le plan historique comme étant une des peintures de la collection de la dernière dynastie qui soient restées propriété de l'État en Chine continentale. Cette peinture était une des préférées de l'empereur Puyi, qui l'emporta au Mandchoukouo et empêcha ainsi l'original de la dynastie Song (24,8 par 528,7 cm) de partir au Musée national du palais, à Taipei. Il sera racheté en 1945 et se trouve actuellement au musée du Palais à la Cité interdite.
Confucius, ce philosophe et penseur chinois exerça une puissante influence sur la culture chinoise et sur son histoire même. Né en 551 avant notre ère à QUFU, dans le pays de LU, Confucius vit à une époque de déclin de la dynastie ZHOU et de rivalités entre petits Etats. Dans cette période de troubles, il décide alors de s’appuyer sur la tradition, la réactualise et valorise les valeurs civiques et morales dont le but est l’harmonie des relations humaines, ainsi que l’étude, clé d’accès à la vertu.
Les valeurs confucéennes sont alors appliquées par les fonctionnaires lettrés du gouvernement et exigées auprès des candidats au poste d’agent de l’Etat, qui, afin de pouvoir se gouverner et espérer un jour gouverner les autres, doivent notamment maîtriser les 6 Arts (Rites et Musique, Conduite du Char et tir à l’arc, calligraphie et science des nombres).
Le confucianisme, né de l’enseignement de Confucius, devient « religion d’Etat » sous la dynastie HAN ; l’enseignement des Quatre Livres (四書 Sì shū) et des Cinq Classiques (五經 Wǔ jīng) est alors obligatoire et continuera à l’être jusqu’à la fondation de la République de Chine au XXe siècle.
8ème Festival Photo Peuples et Nature Pour cette huitième édition du Festival Photo Peuples et Nature de La Gacilly, un hommage particulier est rendu aux forêts du monde et aux peuples qui y vivent. La Gacilly, à travers son Festival Photo, devient le temps d'un été un "village global", un espace de rencontres entre les plus grands photographes internationaux et le public.
La Saint-Valentin chinoise, tombe le septième jour du septième mois lunaire du calendrier chinois. Elle est donc également connue sous le nom de QIXI( jour du double sept).
Comme le veut la légende, il y avait un vacher du nom de Niulang qui vivait avec son frère aîné et sa belle-sœur. Cette dernière ne l'aimait pas et le maltraitait tant et si bien qu'il dût quitter la maison avec une vache pour toute compagnie.
Célébrations traditionnelles
Autrefois, Qixi était le jour de fête des amoureux, mais aussi celui des jeunes filles. Ce jour est aussi connu sous le nom de « Festival de demande de dextérité » ou « Festival des jeunes filles ». Dans le passé, elles organisaient une cérémonie pour honorer Zhinu et lui demander sagesse, dextérité et un mariage heureux.
Il n'en était pas ainsi dans tout le pays, car le festival variait légèrement d'une région à l'autre.
Dans certaines parties de la province du Shandong, les jeunes filles offrent des fruits et des pains et prient pour devenir intelligentes et astucieuses. Si des araignées tissent une toile sur les objets sacrificiels, alors les prières seront exaucées.
Dans d'autres régions, sept amies très proches se réunissent pour faire des raviolis. Dans trois d'entre eux, elles mettent une aiguille, une pièce de monnaie en cuivre et une date rouge. Ces objets symbolisent respectivement l'agilité des doigts, la chance et un mariage sous peu.
Dans la Chine ancienne, il fallait être habile et astucieuse pour faire une bonne épouse et une bonne mère.
Les traditions changent
L'histoire d'amour entre Niuliang et Zhinu ainsi que le festival Qixi ont été transmis de génération en génération. Pourtant ces coutumes et traditions commencent à se perdre.
Beaucoup de jeunes Chinois de nos jours en savent plus sur la Saint Valentin, le 14 février, avec les bouquets de roses, le chocolat, les dîners à la chandelle que sur les festivals du pays.
Bambou est une graminée au même titre que le blé ou le maïs. Le bambou pousse sous diverses latitudes et principalement en Chine. Il existe plus de 1300 variétés de bambous poussant jusqu'à 3000 mètres d'altitude.
On parle souvent de bambou pleureur, bambou parapluie, bambou doré, bambou flèche, bambou colonne, bambou d'eau, bambou carré, bambou mâle, bambou de Muriel, bambou sacré...
Les pousses du bambou sont souvent comestibles.
On parle souvent de forêt de bambous, il faudrait dire bambou saie, ou bambouseraie.
Le bambou du bonheur également appelé « Canne chinoise » est en réalité originaire d’Afrique.
Mais les asiatiques et notamment les chinois affectionnent particulièrement cette plante.
Selon la tradition chinoise, le bambous porte chance à celui qui le reçoit.
Le 7 juillet du calendrier lunaire est le jour de la Saint-Valentin chinoise (appelée QIXI) Depuis ce jour-là, la fée et son mari ne peuvent seulement se voir qu'une fois par an. Les pies, très touchées par cet amour sincère, forment un pont au travers de la Voie lactée pour que les deux jeunes puissent se rencontrer. C'est le seul jour qu'ils se voient, mais leur amour reste intact. Grâce à cette légende mystérieuse, le 7 juillet du calendrier lunaire est devenu la Saint-Valentin chinoise.
La légende de Niulang et Zhinu
Niulang était un garçon robuste et travailleur. Orphelin, il vivait pauvrement à l’écart de la ville. D’ailleurs, la ville lui déplaisait et il préférait vivre loin des hommes, sans compter qu’il n’était pas seul puisque son ami le buffle partageait sa vie et lui vouait une amitié sans bornes. Ainsi donc vivait Niulang, cultivant son champ avec son buffle, chassant et pêchant pour assurer son quotidien. Un jour, il décida de partir un peu plus loin, jusque dans une forêt qu’il ne connaissait pas. Toujours accompagné du fidèle animal, il trouva l’endroit charmant et surtout il prit plaisir à écouter les oiseaux. Il flâna ainsi quelques heures à profiter du calme de la forêt. Ses pas le menèrent ensuite vers un grand lac que le soleil éclairait. Mais le ciel se couvrit bientôt et, levant la tête, il aperçut soudain une chose étrange: neuf jeunes filles descendaient des nuages. Elles semblaient flotter dans les airs ! Arrivées près du lac, les jeunes filles commencèrent à se déshabiller. Tout en jouant, elles riaient toutes de bon cœur. Nues, elles plongèrent alors dans le lac et profitèrent de la douceur du soleil qui était revenu. Caché derrière un buisson, Niulang suivait le spectacle sans en perdre une miette. Se pinçant pour vérifier qu’il ne rêvait pas, il n’en croyait pas ses yeux : ainsi donc, les immortelles existaient et venaient parfois sur terre... Depuis sa cachette, il suivait leurs jeux et tomba vite sous le charme. Parmi ces créatures ravissantes, une d’entre elles, la plus jeune, retenait particulièrement son attention. Elle était tellement belle qu’il en tomba immédiatement amoureux. Après quelques heures de plaisirs aquatiques, la plus âgée rappela ses amies et leur fit un signe : il était temps de rentrer. Peiné de constater que l’élue de son cœur allait s’évanouir, il consulta son ami le buffle afin trouver une solution pour retenir la plus jeune, dont le nom était Zhinu. « Cache-lui ses vêtements ! » lui conseilla-t-il. Aussitôt dit, aussitôt fait. Et tandis que les autres jeunes filles regagnaient déjà les nuages, Zhinu cherchait encore son vêtement. Alors qu’elle commençait à perdre patience, elle s’aperçut que quelqu’un l’observait. Apeurée, elle se réfugia tout de suite dans un buisson afin de cacher sa nudité. Maladroit, Niulang s’approcha d’elle en tenant quelque chose à la main. Le jeune homme se présenta et lui rendit son vêtement tout en lui déclarant sa flamme. Amusée plus que fâchée par le tour que lui avait joué ce terrien, Zhinu fût aussitôt conquise par ce jeune homme si timide et tellement charmant. Ainsi Zhinu décida-t-elle de rester sur terre et d’y vivre avec son bien-aimé et son ami le buffle. La vie s’écoula tranquille et heureuse pour le jeune couple. Durant ces deux années, un garçon et une fille vinrent agrandir la famille de Niulang et Zhinu qui vivaient un amour idyllique et savouraient un bonheur parfait. Mais pour les autres immortels du paradis, Zhinu avait trahi. Les lois du ciel interdisent en effet à un immortel de s'unir avec un terrien, fut-il le meilleur d’entre eux. Aussi, un jour que Niulang était parti à la pêche avec ses enfants, les anciennes compagnes de la jeune femme vinrent la chercher pour la ramener chez elles. Devant son refus de les suivre, elles décidèrent alors d’employer la manière forte et enlevèrent Zhinu, sans autre forme de négociation. A l’idée de ne plus revoir son mari et ses enfants, la jeune femme se mit à pleurer et les appela de toutes ses forces. De l’endroit où il pêchait, Niulang entendit les cris de sa bien-aimée. Il bondit alors sur son ami le buffle et le fit courir aussi vite que possible. L’animal y mit tellement d’énergie qu’il rattrapa bientôt Zhinu qui ralentissait de toutes ses forces l’envol de ses anciennes congénères. Mais c’était oublié que les agresseurs étaient des immortelles et qu’elles avaient des pouvoirs magiques ! Voyant Niulang se rapprocher dangereusement, elles firent alors apparaître une rivière entre elles et leurs malheureux poursuivants. Face à cet obstacle infranchissable, Niulang et son buffle s’arrêtèrent net. Désespéré, il appela Zhinu que les immortelles avait relâchée. Sur l’autre berge, la jeune femme était effondrée à l’idée d’être séparée de ceux qu’elle aimait. Émus par la situation, les oiseaux de la forêt qui connaissaient bien le jeune couple, décidèrent d’agir dans l’instant. En quelques secondes, les pies se réunirent et formèrent un pont au dessus de la rivière. Ainsi, les deux amants purent se rejoindre et tombèrent, ivres de bonheur, dans les bras l’un de l’autre. Au bout d’un moment, Zhinu se résolut à annoncer à Niulang la triste vérité: « Il m’est interdit de vivre plus longtemps avec toi! sanglotait Zhinu. - Comment cela? s’exclama son époux, ne comprenant plus rien. - Je ne suis pas de ce monde, et il me faut retourner vivre là d’où je viens. Toutefois, une grâce nous est accordée. Ainsi, je reviendrai te voir chaque année, à cette date, à cet endroit. » A peine Zhinu avait-elle achevé sa phrase qu’elle s’envola, filant à travers les airs vers le nuage duquel elle était descendue... Et c’est ainsi que tous les ans, à la date anniversaire de ce jour qui a été fixée au 7 juillet dans le calendrier solaire (le 7ème jour de la 7ème lune), les amoureux fêtent les retrouvailles de Niulang et Zhinu. Une autre Saint Valentin, en quelque sorte... Maintenant, la nuit venue, levez les yeux vers les étoiles et vous constaterez que l’histoire de Niulang et Zhinu n’est peut-être pas une légende. En effet, les étoiles du bouvier (Altaïr) et celle de Zhinu (Véga) sont toujours séparées par la voie lactée...
La cuisine chinoise est célèbre pour ses mets aux 1 000 saveurs et ses banquets aux innombrables plats raffinés... Il n'y a pas de doute, la Chine a bel et bien développé une connaissance approfondie de l'alimentation. Mais il ne s'agit pas que de gastronomie : la diététique chinoise est d'abord conçue pour entretenir la santé, à partir des principes de base de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC). « La médecine et les aliments proviennent de la même source », dit un proverbe chinois. Cette diététique est d'ailleurs l’une des 5 pratiques de la MTC, les 4 autres étant l'acupuncture, la pharmacopée chinoise, le massage Tui Na et les exercices énergétiques (Qi Gong et tai-chi). Elle sert donc à soigner, bien que d'une façon moins puissante que la pharmacopée ou l'acupuncture, par exemple.
Selon les théories de la diététique chinoise, tous les aliments possèdent des propriétés entraînant une action sur le corps et susceptibles d'agir sur la maladie. Ces théories reposent d'abord sur les grands principes de la Médecine traditionnelle chinoise, comme le Qi, le Yin et le Yang, etc. (Pour une présentation de ces principes, voir la fiche générale Médecine traditionnelle chinoise.)
Les qualités particulières et subtiles des aliments
En Occident, les individus sont considérés comme ayant des besoins à peu près comparables et les aliments sont analysés en fonction de leur teneur en éléments nutritifs : vitamines, gras, protéines, etc. La diététique chinoise considère plutôt que chaque personne représente un « terrain » distinctif et qu’elle ne sera pas sensible aux mêmes aliments. De plus, les aliments sont surtout classifiés en fonction de critères qualitatifs plutôt que chimiques ou biologiques. Ces critères n'en sont pas moins codifiés de façon précise. Voici les principaux.
- La vitalité de l’aliment. Elle dépend de sa fraîcheur, du mode de culture ou d'élevage, du type de cuisson et de son intégrité (transformation minimale par raffinage, broyage, irradiation, etc.). Plus la vitalité d'un aliment est forte, plus il est bénéfique.
- La nature de l’aliment. Elle correspond, entre autres, à l'effet thermique et physiologique qu'il produit dans le corps, indépendamment de sa température au moment de l'absorption. Cette caractéristique se présente selon un continuum : froid, frais, neutre, tiède, chaud.
On peut dire que les aliments de type tiède ou chaud ont pour effet d'augmenter l'activité métabolique et de fortifier l'énergie Yang. Les aliments de type frais ou froid ont la propriété de « refroidir la Chaleur », de ralentir les réactions de l'organisme et de soutenir l'énergie Yin.
Bien qu'ils possèdent d'autres propriétés, les aliments de type neutre n'ont pas d'effet thermique et devraient composer une partie importante du repas, puisqu'ils nourrissent et renforcent l'organisme sans le déstabiliser. Voici quelques exemples d'aliments en fonction de leur nature. (À noter que la classification peut légèrement varier selon les auteurs.)
Froid : asperge, céleri, tomate, banane, crabe.
Frais : aubergine, blé, mangue, blanc d’œuf, huître.
Neutre : arachide, chou, ananas, beurre, boudin.
Tiède : citrouille, oignon, riz, poulet.
Chaud : alcools forts, gingembre sec, piments.
Toutes les natures doivent habituellement être présentes dans un repas, mais généralement dans des proportions qui diffèrent en fonction de la constitution de chacun.
- La saveur de l’aliment. Chaque saveur (piquante, douce, amère, acide, salée) engendre une activité spécifique dans l'organisme. Chacune permet également de nourrir un des Organes et, à travers celui-ci, tout le système qui en dépend.
L'harmonie des saveurs est fondamentale à l'équilibre, car manquer d'une saveur induit la malnutrition de toute une catégorie de fonctions. En contrepartie, l'excès d'une saveur se retourne contre l'énergie de l'Organe auquel elle est associée. On peut dire, par exemple, que l'alimentation occidentale souffre d'un excès de saveur douce à cause de la surabondance d'aliments sucrés (le sucré est de la saveur douce très concentrée). Voici quelques exemples d'aliments en fonction de leur saveur.
Piquant : oignon, radis, huile de soya, coriandre.
Doux : bœuf, caille, carotte, tofu, réglisse.
Amer : foie de porc, laitue, rhubarbe, vinaigre.
Acide : fromage, tomate, cerise, raisin.
Salé : canard, crabe, sauce soya, algues.
- La « forme » de l’aliment. Elle désigne 3 caractéristiques : sa couleur (vert, rouge, jaune, blanc, noir), sa consistance (dur, fibreux, charnu, croquant, mou) et son degré d'hydratation (humidifiant ou asséchant).
L'harmonie des couleurs d'un repas joue surtout sur le plaisir des yeux, qui est important pour une bonne digestion. La consistance des aliments va conditionner la façon de mastiquer, de déglutir et d'assimiler leur énergie. Un équilibre entre différentes consistances est donc souhaitable. Quant au degré d'hydratation, disons que les aliments hydratants sont indispensables pour renouveler les liquides organiques, mais ne doivent pas être pris en excès, au risque de provoquer des troubles de l'Humidité et des mucosités.
Quelques autres principales
Autres les propriétés des aliments eux-mêmes ainsi que la constitution et la condition du mangeur (s’il a une grippe, par exemple), les Chinois considèrent que d’autres facteurs influencent l'effet d'un aliment ou d'un repas.
La provenance de l'aliment : les végétaux ayant poussé à proximité sont plus appropriés à notre constitution que ceux venus d'une autre région du monde.
Le mode de préparation : de façon générale, les aliments cuits sont préférables aux aliments crus.
Le contexte : climat, saison, heure du repas.
Le cadre : ambiance du repas.
En résumé, la diététique chinoise comprend un ensemble de règles d'hygiène alimentaire dont la théorie et la pratique sont basées sur des observations établies au cours des millénaires. Son objectif est très pratique. Il consiste à contribuer à la santé en fonction de la constitution de chacun à l'aide des produits de la nature.
En Chine, les plantes médicinales constituent un « trésor national » et sont très largement utilisées, de manière tant préventive que curative. Rappelons que la pharmacopée n'est qu'une des 5 pratiques de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC) pour entretenir ou restaurer la santé - les 4 autres étant l'acupuncture, la diététique chinoise, le massage Tui Na et les exercices énergétiques (Qi Gong et Tai-chi). Dans son pays d'origine, la pharmacopée chinoise est la première approche privilégiée; on la considère comme plus puissante que l'acupuncture. (Pour les principes de base de l’ensemble de la pratique, voir la fiche générale Médecine traditionnelle chinoise.)
Expérimentée depuis plus de 3 000 ans, la pharmacopée chinoise recèle quelques milliers de substances, dont environ 300 sont d'usage courant. Même si une grande partie des connaissances qui sont propres à cette pharmacopée découle d'une pratique traditionnelle populaire – avec des variations d'une région à l'autre -, les médecins chinois ont accumulé un volumineux corpus de données au fil du temps. Aujourd'hui, la pharmacologie et la recherche continuent d'approfondir cette science, tandis que les praticiens contemporains élaborent de nouveaux traitements, de mieux en mieux adaptés aux maux de notre époque. La pharmacopée chinoise est donc une approche vivante.
Herbes, plantes, préparations...
Certaines des plantes utilisées couramment en Médecine traditionnelle chinoise nous sont familières, la réglisse ou la verveine, par exemple. Plusieurs sont toutefois peu ou pas connues ici et ne jouissent même pas d'un nom français (tout comme de nombreuses plantes médicinales occidentales sont inconnues en Chine). Par conséquent, cette pharmacopée constitue encore un territoire inexploré pour les scientifiques occidentaux et on ne connaît pas les ingrédients actifs de la plupart d’entre elles. Pour consulter la nomenclature des plantes et leurs appellations française, anglaise et latine, consultez le Lexique des plantes médicinales.
Mentionnons que la pharmacologie occidentale mise généralement sur un ingrédient actif pour régler un problème. L'herboristerie traditionnelle, quant à elle, mise sur l'effet conjugué des diverses composantes de la plante. De plus, en herboristerie chinoise, la norme est d’utiliser plusieurs plantes en même temps, ce qui constitue une « préparation ». On profite ainsi de la synergie de plusieurs ingrédients ayant des propriétés similaires et cela minimise les effets secondaires que pourrait causer la prise d’une seule plante en grande quantité.
Bien que certaines plantes ou préparations puissent être achetées dans le commerce et consommées en automédication, dans la majorité des cas, elles sont prescrites par des acupuncteurs ou praticiens en médecine chinoise. Comme pour l'herboristerie occidentale, les parties utilisées sont les feuilles, les fleurs, l'écorce, les racines et les graines.
Un choix basé sur plusieurs considérations
Selon la Médecine traditionnelle chinoise, le potentiel thérapeutique d'une plante dépend de l'ensemble de ses caractéristiques :
sa couleur;
sa nature : chaude, froide, neutre;
sa saveur : sure, amère, douce, épicée, salée;
sa configuration : forme, texture, teneur en humidité;
ses propriétés : disperser, consolider, purger et tonifier.
En ce qui a trait aux propriétés, prenons l'exemple d'un type d'arthrite qui est aggravée par l'humidité ou la pluie : dans la perspective chinoise, cela est attribuable à de l'Humidité et du Froid dans les méridiens. Or la plante Hai Tong Pi, qui pousse en bordure de mer, possède, selon la logique chinoise (et l'expérience d'années de pratique), la propriété de disperser l'Humidité et le Froid. Mentionnons aussi que la propriété de tonification est fondamentale dans cette approche et sert de base à toute entreprise thérapeutique. Ici, « tonifier » veut dire accroître la compétence, l'adaptabilité et la résistance de l'organisme aux facteurs adverses.
Autre élément fondamental, les herbes sont choisies spécifiquement en fonction de la personne à traiter. Le « bon » médicament convient à telle personne comme la bonne clé ouvre telle serrure. Pour prescrire une plante ou une préparation, le praticien doit comprendre non seulement les causes sous-jacentes des symptômes, mais la dynamique propre de son patient – ce qu'on appelle le « terrain ».
Puisqu’en Occident on utilise souvent la pharmacopée chinoise en complément des traitements habituels, le praticien ou herboriste en MTC doit être formé avec rigueur et connaître les interactions entre plantes et médicaments, quand il y en a.
Ces plantes sont-elles sécuritaires?
Il y a 2 aspects dont il faut tenir compte pour l'innocuité d'une médication à base de plantes : la pertinence de la médication et la qualité des plantes comme telles. Sauf quelques exceptions (dont certains produits pour des maux bénins et courants), les plantes et préparations chinoises ne sont pas indiquées pour l'automédication ou pour des ordonnances d'amateur. Elles doivent être prescrites et dispensées par un docteur en médecine chinoise, un acupuncteur ou un herboriste qualifié.
Cela dit, il n'existe pas, semble-t-il, de médecine efficace qui soit totalement sans risque. Les plantes médicinales chinoises, comme la plupart des substances actives, peuvent provoquer des effets secondaires. Heureusement, la très longue tradition orientale fait que ces effets sont connus avec précision. Dans une grande majorité de cas, ils sont d'ordre digestif (ballonnement, perte d’appétit, nausée). De façon générale, la pratique chinoise privilégie d'abord des plantes non toxiques qui servent à soutenir le système d'autoguérison tandis qu'elle réserve les plantes possédant des propriétés toxiques à des cas graves. Selon le docteur en médecine chinoise Philippe Sionneau, un des chercheurs et enseignants occidentaux les plus respectés en MTC, « le risque avec la pharmacopée chinoise réside davantage dans la prescription de substances inadaptées au patient plutôt que dans les plantes elles-mêmes ». Il ajoute que la phytothérapie chinoise est très efficace et très sécuritaire à condition de bien la connaître et de la pratiquer professionnellement1.
Quant à la qualité des herbes importées, la réglementation chinoise pour la culture des plantes destinées à l'exportation aurait été considérablement renforcée ces dernières années. De plus, de nombreuses entreprises d’importation imposent maintenant leurs normes. Et les praticiens compétents savent, en principe, où s'approvisionner, c'est-à-dire auprès de fournisseurs qui respectent les standards et qui peuvent garantir que leurs produits ne sont ni contaminés ni adultérés.
En ce qui concerne les produits médicamenteux préparés (comprimés, ampoules, etc.), par contre, une plus grande prudence s'impose. Lors de tests effectués par la Food and Drug Administration des États-Unis, certains de ces produits contenaient des substances qui n'étaient pas indiquées dans la liste des ingrédients. Cela a déjà causé de graves accidents de santé. Il vaut mieux se procurer des produits recommandés par des praticiens reconnus.
Une petite note amère...
Dans un grand nombre de cas, les herbes chinoises doivent être prises en décoction, ce qui requiert un certain temps de préparation qui rend parfois les patients... impatients. De plus, ces « tisanes » ou « soupes » sont souvent si mauvaises au goût, et même carrément pénibles à boire (du moins pour les herbes les plus fortes), que certaines personnes y renoncent. Les nez et palais occidentaux sont peut-être devenus trop difficiles pour leur propre santé...
L'acupuncture est l'une des cinq branches de la Médecine traditionnelle chinoise (MTC), avec la diététique chinoise, la pharmacopée chinoise (herbes médicinales), le massage Tui Na et les exercices énergétiques (Qi Gong et Tai-chi). L’acupuncture se base sur une approche énergétique et holistique. Selon la pensée médicale orientale, elle agit sur le Qi (prononcer tchi) qui circule dans le corps par la voie des méridiens. Des aiguilles insérées à la surface de la peau stimulent des points d’acupuncture précis afin de régulariser le Qi ainsi que des fonctions physiologiques, organiques et psychiques ciblées. En termes occidentaux, on pourrait dire que cela permet de renforcer les processus d’autorégulation et de guérison qui se mettent normalement en branle lorsque l’organisme subit une agression (causée par un virus, un stress, une blessure, etc.). Il existe une cartographie détaillée des points d’acupuncture et des méridiens ainsi que de leurs rôles pour rétablir la santé et l’équilibre du patient.
Selon la MTC, l’acupuncture permet de traiter, souvent en complémentarité avec d’autres pratiques, une variété de « déséquilibres » liés, entre autres, aux systèmes musculosquelettique (arthrite, tendinite, bursite), respiratoire (bronchite, asthme), gastro-intestinal (calculs, diarrhée), nerveux (dépression, stress), etc. Elle contribue aussi à soulager divers maux courants (mal de tête, rhume, nausées), mais elle ne saurait guérir certaines maladies graves ni pallier des déficiences génétiques.
L’acupuncture pourrait également jouer un rôle important dans la prévention des maladies. En maximisant l’activité fonctionnelle des Viscères ainsi que la circulation des Substances, elle permettrait d’équilibrer l’ensemble des systèmes de l’organisme. Cela ferait en sorte d’empêcher la maladie de trouver un terrain propice pour s’implanter.
Si vous n’êtes pas familier avec les concepts énergétiques chinois, consultez notre fiche sur la Médecine traditionnelle chinoise qui vous donnera un bon aperçu des principes fondamentaux sur lesquels se basent l’acupuncture et la MTC.
La première consultation
À la première visite chez l'acupuncteur, ne vous attendez pas à le voir apparaître aiguilles en mains avec un petit sourire en coin... L’acupuncture est une discipline hautement élaborée et méthodique, basée sur des milliers d’années de pratique. En premier lieu, le thérapeute évalue l’état de santé de la personne et détecte ses déséquilibres énergétiques. Pour ce faire, il utilise l’observation, les palpations et des questionnaires détaillés. Il se peut qu’il vous interroge même sur les climats ou les saveurs que vous préférez - des indices supplémentaires pour corroborer son évaluation. Il prend note de vos antécédents médicaux et de vos caractéristiques (taille, poids, teint, rythme de la respiration, son de la voix, mouvements, état émotif, etc.). Il examine le pouls et la langue, écoute les bruits de l’estomac, relève les odeurs corporelles et ausculte les endroits douloureux associés aux méridiens.
Du picotement à la relaxation profonde
En général, l'effet d’un traitement d’acupuncture est relaxant. Même si les aiguilles sont, à première vue, peu invitantes, elles font rarement mal. Elles sont à peine 3 fois plus grosses qu’un cheveu et ont été conçues pour s’insérer dans la peau sans résistance. Habituellement, l’acupuncteur utilise de 1 à 15 aiguilles, qu’il laisse sur différents points pendant 15 à 40 minutes, selon le problème à traiter. On compare la sensation causée par l’aiguille à une piqûre de moustique. Mais il arrive qu'elle soit plus prononcée, allant du picotement léger à l’engourdissement, voire à une décharge électrique. Généralement, ces sensations ne durent toutefois que le temps de l’insertion de l’aiguille. D’ailleurs, certaines personnes s’endorment durant la séance!
La Médecine traditionnelle chinoise vise d'abord à maintenir l'harmonie de l'énergie à l'intérieur du corps ainsi qu'entre le corps et les éléments extérieurs. La santé est liée à la capacité de l'organisme de maintenir la dynamique nécessaire pour affronter les agressions. En contrepartie, la maladie se manifeste lorsque l'organisme a perdu sa capacité d'adaptation.
Chaque individu possède une constitution particulière où les différents éléments interagissent, selon un équilibre qui lui est propre. C'est ce qu'on appelle le terrain. Chez deux personnes, un même symptôme (mal de tête ou difficulté à digérer, par exemple) ne relève pas, a priori, d'une même cause, mais d'un déséquilibre propre à chacune d’elles.
Pour que la santé se maintienne, l'harmonie doit résider dans chacun des éléments de l'ensemble, ainsi qu’entre les différents éléments. Et sur tous les plans : dans chacun des organes de l'individu, et entre ces organes; dans l'individu, et entre l'individu et son environnement. La MTC ne traite pas les symptômes (comme le ferait la médecine mécaniste), mais la personne, de façon holistique.
L'élément fondamental : le Qi
Selon la vision chinoise, qui est à la fois symbolique et pratique, tout dans l'univers est mû par une force fondamentale, une énergie appelée Qi (prononcé tchi). C'est le Qi qui fait circuler les électrons dans les atomes. Il permet aux cellules de se multiplier, aux plantes et aux êtres vivants de croître. Il anime aussi le mouvement du vent et des astres. On ne peut le voir ni le toucher. Comme c’est le cas pour l'électricité, on ne peut que percevoir ses effets. Chez l'humain, le Qi soutient tant les fonctions du corps que de l'esprit : marcher, digérer, penser, ressentir en sont toutes des manifestations.
Ce flux énergétique continu circule dans tout le corps au moyen d’un réseau immatériel, mais précis, de voies appelées méridiens. Sur le trajet des méridiens se trouvent des points cutanés, appelés points d'acupuncture, d’où l’on peut en régulariser le débit.
Lorsque le Qi est en quantité suffisante et circule bien, l'organisme est en santé, la pensée claire et les réflexes vifs. Lorsqu'il stagne, est contraint ou bloqué, on se sent faible, lourd et sans vitalité. Le Qi peut être perturbé par plusieurs facteurs, internes ou externes (voir Causes des maladies, ci-dessous).
Les deux pôles : le Yin et le Yang
L'équilibre n'est jamais statique, mais constamment en mouvement entre les deux forces opposées, complémentaires et interdépendantes que sont le Yin et le Yang (représentées dans le symbole du Tao).
Le Yin représente les forces de type passif, ombre, froid, profondeur, humidité, etc. Le Yang désigne les forces de type actif, lumière, chaud, surface, sécheresse, etc. Comme un jardin a besoin autant de la pluie (Yin) que du soleil (Yang), tous les organismes ont besoin des deux forces. Le Yin et le Yang sont toujours en relation dynamique : lorsque l'un croît, l'autre décroît. Dans tous les cycles naturels, le Yin et le Yang se succèdent sans cesse, comme le jour succède à la nuit, l'action au repos, l'inspiration à l'expiration et vice-versa.
Chez un individu en bonne santé, les mouvements du Yin et du Yang sont harmonieux. Mais quand l'un vient à faiblir ou à manquer, l'autre prend le dessus et se manifeste par les symptômes qui lui sont propres. Un manque de Yang, par exemple, se traduit par un teint pâle, de la frilosité, des selles molles (pâleur, froideur, mollesse étant des caractéristiques Yin).
Mentionnons que, selon la pensée chinoise, les principes du Yin et du Yang se retrouvent tant dans la nature (eau/feu, nuit/jour, contraction/expansion, etc.), que dans l'anatomie (interne/externe, Foie/Cœur, gauche/droite, etc.) et dans la physiologie (femme/homme, structure/fonction, descente/montée, etc.).
Il importe également de savoir que pour la Médecine traditionnelle chinoise, les organes et les éléments représentent des phénomènes qui dépassent la seule fonction qu'on leur reconnaît dans notre anatomie et notre pensée traditionnelle; c’est pourquoi ils sont écrits avec une majuscule.